Chaque année, 20 % de maïs produits dans le monde sont utilisés pour l’alimentation humaine, soit environ 166 millions de tonnes. Cultivé depuis 9 000 ans au Mexique, cette graminée s’est répandue dans les régions environnantes (les Caraïbes, les parties tropicales de l’Amérique du Sud) il y a plus de 5 000 ans. Au XVème siècle, les conquistadors étaient à l’origine de l’expansion de cette plante dans le monde.
Le maïs a connu des améliorations génétiques avec les travaux de Mendel et de Darwin, la qualité et le rendement s’étant beaucoup améliorés. Le meilleur de rendement de maïs est de 34 tonnes par hectare. Il s’agit d’une variété OGM (organisme génétiquement modifié, jugé à tort ou à raison dangereux pour la santé), produit aux États-Unis par un agriculteur américain qui s’appelle David Hula. Le record a été établi en 2019. Mais c’est la France qui détient le record de rendement dans le monde, avec plus de 10 tonnes à l’hectare (deux fois plus élevé que celui de la Chine et du Brésil).
Le maïs en quelques chiffres
Les États-Unis sont de loin les premiers producteurs de maïs dans le monde. En 2021, le pays de l’Oncle Sam a produit plus de 383 944 000 tonnes de maïs, suivi de près par la Chine (272 550 000 tonnes) et le Brésil (115 000 000 tonnes).
La Chine n’exporte pratiquement pas de maïs. Les États-Unis en vendent uniquement 12 millions de tonnes. La majeure partie de leur production satisfait les besoins internes.
La France, avec une production annuelle de 13,6 millions est le deuxième pays producteur de maïs de l’Union européenne, après la Roumanie. Mais elle est le premier pays exportateur mondial de maïs semences, réputés pour leur qualité.
En matière d’importation, le Japon est à la première position, avec 3 371 000 tonnes par an, suivi du Mexique et du Corée du Sud.
La tonne de maïs s’achète à 360 €, un prix record depuis l’éclatement de la guerre en Ukraine. Et pour cause, les Ukrainiens ont été obligés d’arrêter l’exportation qui représente 17 % des exportations mondiales.
Utilisation du maïs
Les deux tiers de la production mondiale de maïs, soit plus de 550 millions de tonnes, sont destinés à l’alimentation des animaux (bovins, ovins, volailles et porcs).
1,2 milliards d’êtres humains (sur 7,7 milliards actuellement) se nourrissent directement de maïs (essentiellement des Latino-américains et des Africains). Uniquement, 1 % de la production mondiale est consommée comme légume (maïs doux ou épis de maïs miniatures).
On produit également du sirop à partir du maïs, utilisé surtout comme sucrant ou épaississant dans des produits alimentaires, de l’huile de friture ou de la margarine.
30 % des maïs sont transformés en amidon et comme substitut du sucre.
Le maïs est largement utilisé pour produire de l’alcool (de la bière et du whisky).
18 % de la production mondiale servent à produire de l’éthanol, une alternative à l’énergie fossile. Un hectare de maïs permet de produire à la fois 3 600 litres de bioéthanol et 3 tonnes de drêches utilisées pour l’alimentation animale. Les États-Unis produisent annuellement 53 milliards de litres d’éthanol.
Même si la filière n’est pas encore assez développée, le maïs permet de produire du biogaz. Son utilisation dans la « chimie verte », comme matière première, pour produire du papier, des cartons, des plastiques et des résines, des détergents, des peintures et des colles, connaît de plus en plus du succès. L’avantage des produits dérivés du maïs est qu’ils sont pour la plupart biodégradables et respectueux de l’environnement.
Le maïs, qui est la céréale la plus cultivée dans le monde (largement au-dessus du blé et du riz), a un grand potentiel d’utilisation. La production de maïs dans le monde connaît une hausse, mais elle est loin de satisfaire le besoin mondial, notamment si l’on veut l’exploiter pleinement pour produire des énergies alternatives au pétrole et ses dérivés.