La culture de la chayotte est très répandue dans les pays tropicaux. Elle nécessite des soins particuliers et adaptés. La chayotte est connue sous plusieurs noms : christophine, chouchou, mirliton, chailotte… Il s’agit notamment d’un légume-fruit exotique, vivace, grimpant et sensible au froid. Si vous souhaitez en cultiver, privilégiez les méthodes de plantation et d’entretien les plus appropriées et favorables à votre culture.
Les caractéristiques de la chayotte
Classée dans la famille des cucurbitacées, la chayotte ou Séchium edule est une plante potagère vivace tubéreuse. Elle est originaire du Mexique, avec un feuillage caduc. Ses fleurs sont de couleur blanche, jaune ou verte. La hauteur de ses tiges rampantes ornées de vrilles peut atteindre jusqu’à 5 m. Quant à la partie souterraine, elle développe des tubercules, et peut être conservée pendant de nombreuses années. Ainsi, elle nécessitera un soin particulier, notamment de la protection contre le gel en hiver. Les fruits produits par la chayotte sont à la chair ferme, au goût délicat et ont un unique noyau.
La plantation et la récolte de la chayotte
Pour favoriser la culture de votre chayotte, il est recommandé de la planter dans un endroit ensoleillé, avec un sol bien drainé et riche en humus. Il est aussi possible de la cultiver dans le Sud sous réserve qu’elle soit bien palliée. Il existe trois manières de cultiver la chayotte :
En tuterage : c’est la méthode la plus facile à mettre en œuvre. Il vous suffit de laisser la chayotte ramper à même le sol. Vous pouvez également palisser ses longues tiges avec un tuteurage de 1 m de hauteur. Sachez que vous pouvez aussi cultiver votre chayotte selon les principes de la permaculture. Plantez-la donc au pied d’un arbre fruitier sur lequel elle peut grimper.
En pot : le diamètre de ce contenant doit mesurer 20 cm environ, ce qui va permettre à la chayotte de s’épanouir librement. La plantation en pot est également un bon début pour faire germer la graine de la chayotte dans une situation chaude. Remplissez donc le pot d’un mélange de terreaux et placez le fruit non décortiqué à plat. Implantez ensuite un tuteur de 1 m pour le tenir et pour qu’il puisse s’y accrocher. Au mois de mars, préparez le plant avec un semis. En attendant qu’il soit levé, placez le pot à l’intérieur. Une fois que c’est arrivé, ressortirez-le vers l’extérieur : sous une véranda, sous serre ou le long d’un mur bien exposé. Vous pouvez également le mettre en pleine terre. Dans ce cas-là, veillez à ce que votre culture soit complètement exposée à la chaleur et au soleil.
En pleine terre : la première condition pour développer votre chayotte est le soleil. La plantation est alors effectuée entre le mois de mars et mai, lorsque le risque de gelées est écarté. Sans le décortiquer, plantez le fruit dans un sol meuble, frais et riche en humus, et en mettant la pointe en haut. Le moment propice pour la récolte est entre le mois de septembre et novembre. C’est, en effet, durant cette période que les fruits mûrissent. Pour conserver ces derniers, mettez-les au frais et à l’abri de la lumière.
L’entretien de la chayotte
La floraison de la chayotte se fait en été. Elle se distingue surtout par le regroupement des fleurs mâles en grappe et l’isolement des fleurs femelles, ce qui entraîne une fécondation croisée. Afin d’assurer la bonne croissance de votre chayotte, veillez à son entretien régulier. Il lui faut généralement un apport en lumière important, un palissage adapté, et un arrosage modéré pour la protéger contre la sécheresse. Après la mise à fruit ou la floraison, sacrifiez certains jeunes fruits en surnombre afin de récolter un meilleur rendement et de bonne qualité. Lorsque vous aurez terminé la récolte, procédez à l’élimination des lianes. Préparez ensuite une bonne protection contre le froid.
