L’écopastoralisme ou l’éco-pâturage est une technique d’entretien écologique des espaces et territoires en milieu urbain par les ruminants herbivores. Elle est très pratiquée dans les zones vastes et difficiles d’accès comme les zones humides, les pentes, les sous-bois ou les fossés. Cette technique offre plusieurs avantages à l’environnement, tels :
- le maintien de la flore diversifié ;
- la diminution de la pollution ;
- la sauvegarde des espèces endémiques ;
- la sauvegarde des races anciennes ;
- la valorisation des races locales ;
- une productivité potentielle au niveau des ressources alimentaires ;
- l’entretien de la biodiversité.
En outre, les éleveurs pratiquent l’éco-pâturage dans le but de créer des interactions étant donné que la présence des animaux est apaisante pour les humains, mais aussi de maintenir la biodiversité. Dans cet article, nous présentons certains de ces animaux.
La chèvre et le mouton : les tondeuses écologiques et naturelles
Appartenant à la famille des caprins, la chèvre et le mouton sont des herbivores. On les appelle notamment « les tondeuses écologiques ancestrales ». En effet, ce sont les principaux animaux-acteurs de l’éco-pâturage. Ils sont utilisés pour remplacer les tondeuses ou les débroussailleuses pour un cadre de vie plus économique, durable et amélioré.
En France, plus de 350 entreprises remettent en place le système de l’éco-pâturage en choisissant les moutons et les chèvres, plus précisément les Moutons de l’Ouest. Bien que cette espèce soit ancienne et en voie de disparition, elle est justement la plus appropriée pour l’écopastoralisme actuel. Ce sont d’ailleurs des animaux rustiques qui s’adaptent à tout type de végétation herbacée. Ainsi, en choisissant les moutons de l’Ouest, les humains participent à la sauvegarde de cette race. Par ailleurs, la chèvre naine, la chèvre des fossés et la chèvre de Lorraine sont également des races à privilégier pour les mêmes particularités que les moutons de l’Ouest.
Les équidés : les grands herbivores
Sont notamment concernés les chevaux, les ânes, les mulets, les bardeaux et les zèbres. En effet, ces herbivores sont très choisis pour leur physiologie digestive ainsi que leur morphologie buccale et dentaire. Ce qui a un impact potentiel sur la diversité des couverts végétaux. En outre, le pâturage par les équidés créé des zones d’herbes rases. Cela est l’un des effets directs des grands herbivores sur l’écopastoralisme. La participation des chevaux dans l’éco-pâturage favorise également le maintien de ces espèces ayant besoin de milieux ouverts. Par ailleurs, le pâturage équin impacte grandement la communauté animale. En effet, une étude démontre que la présence des équidés est salutaire pour l’avifaune, car cela permet d’accroître abondamment les ressources alimentaires des oiseaux d’eau herbivores et granivores. D’une part, leur participation est bénéfique pour les petits mammifères, tels que le lapin qui évolue dans des zones d’herbes rases. D’une autre part, ils contribuent à la préservation de la biomasse lombricienne qui est en très petite quantité dans les milieux non pâturés.
Le bœuf et la vache : les meilleurs consommateurs d’herbes
Il est prouvé que la viande de bœuf nourrit 100 % à l’herbe contribue à une alimentation saine. De ce fait, l’éco-pâturage bovin impacte directement sur l’hygiène alimentaire humaine. Les éleveurs choisissent particulièrement de faire participer les vaches à cette technique écologique pour leur capacité de consommation élevée et rapide. En effet, une vache peut avaler plus de 40 Kg d’herbes sèches chaque jour. Elle a également besoin d’une certaine quantité d’eau, notamment 60 à 120 l par jour, et surtout une végétation herbacée riche en eau. Ainsi, plus l’herbe sera hydratée, plus la vache aura envie d’en brouter jusqu’à 75 Kg. Cela représente plus de 25 tonnes d’herbes ingurgitées par an. Toutefois, sa consommation totale peut varier en fonction de la nourriture supplémentaire donnée par son éleveur.
En éco-pâturage, les animaux comme les bovins contribuent au recyclage des nutriments dans le sol afin de permettre une croissance améliorée et qualitative aux plantes indigènes.