Le chiffre d’affaires du domaine laitier est quasiment inconnu en 2021. En revanche, il avoisinait les 2,3 millions d’euros, il y a à peine quelques années. C’est un domaine apprécié par les nouveaux apprenants et qui ne cesse de se développer. L’âge d’or des avancées technologiques apporte également son lot de machines et d’équipements, désormais indispensables aux acteurs du domaine. Cuves à fromage dernier cri ou encore unités de stérilisation, rien n’est laissé au hasard. Pourtant, un dispositif reste dans l’ombre depuis le début de cette grande épopée : le tank à lait. Zoom sur ce fameux équipement méconnu du public mais qui pourtant joue un grand rôle dans la vie des fermiers.
Généralité
Le terme « tank à lait » est spécifique au domaine laitier. Ce n’est ni plus ni moins qu’un énorme réservoir dans lequel est conservé le lait cru issu de la traite animale. Également connu sous le nom de « cuve réfrigérateur », ce produit a pour principales utilités de stocker et de conserver le lait « chaud » à bonne température. Le but est d’en ralentir l’altération jusqu’à sa transformation en produits finis (fromage, beurre, lait stérilisé, etc.). Fabriqué en acier inoxydable, un tank à lait est nettoyé et désinfecté après chaque utilisation pour éviter toute contamination.
Les normes de fabrication
Ne peut se nommer fabricant de tank à lait, celui qui veut. Il existe diverses normes à respecter avant de pouvoir commercialiser cet équipement :
- L’ISO 5708 publié en 19831 ;
- La norme américaine 3A 13-10 ;
- La norme Européenne EN 13732.
Globalement, ces 3 normes définissent :
- le type de matériau utilisé dans la fabrication d’un tank à lait ;
- son niveau d’isolation ;
- la vitesse de refroidissement (indispensable pour la bonne tenu du lait) ;
- les normes électriques applicables.
À noter que la maintenance et la réparation de ce type d’engin est strictement réglementé au sein de l’Union Européenne. Seule une société spécialisée dans le froid et la climatisation peut l’effectuer. En dérogeant à cette règle, le fermier s’expose à des sanctions sévères allant d’une simple amande à l’emprisonnement à perpétuité (dans le cas d’une poursuite en justice de la part d’un consommateur).
Les différents types de tank à lait
Le marché est en plein essor. Désormais, de nouveaux modèles de tank à lait voient le jour :
- des cuves ouvertes de 150 à 3 000 litres (comptez 2 000 € pour son achat) ;
- des cuves fermées horizontales de 1 000 à 30 000 litres (un budget de plus de 3 000 € est nécessaire pour un tank à lait fermé horizontale et de bonne manufacture) ;
- des silos verticaux de 10.000 à 40.000 litres (comptez plus de 3 000 €).
Par contre, le type ainsi que la capacité du tank à lait dépendent :
- de la taille du troupeau ;
- du rythme de naissance des animaux ;
- de la fréquence de ramassage du lait ;
- du budget ;
- de la capacité énergétique de la ferme (panneaux solaires ou électricité).
Les nouveautés
L’un des axes d’amélioration du tank à lait classique est sa forte consommation électrique. De nombreux techniciens cherchent à supprimer ce point négatif afin de favoriser le rendement des fermiers. C’est le but du projet collaboratif Tank2020 : créer une cuve frigorifique à lait économe mais efficace. La démarche se positionnera au niveau de la gestion de la consommation du chauffe-eau, allant de pair avec le tank à lait. Celui-ci consomme plus de 70 % d’énergie électrique du dispositif. Actuellement, le projet suit son cours et le produit connu sous l’appellation d’Opticool est attendu avec impatience.
