L’éco-pâturage est une approche innovante de la production agricole qui contribue à préserver l’environnement. Il s’agit d’une pratique qui tient compte des effets à court et à long terme de l’utilisation des terres. Cette méthode de culture se penche un peu plus sur la manière de gérer les ressources naturelles pour les générations futures. En combinant la gestion traditionnelle des pâturages et les pratiques agricoles modernes, l’éco-pâturage favorise un équilibre parfait entre la production et la conservation de la terre. Pour en savoir plus à ce sujet, poursuivez donc votre lecture.
Les défis de l’éco-pâturage
La mise en place de l’éco-pâturage relève plusieurs défis. En effet, si les pratiques d’éco-pâturage réduisent les besoins en engrais et pesticides synthétiques, elles ne les éliminent pas pour autant. Une utilisation excessive de ces derniers peut causer de graves conséquences sur les petits organismes comme les insectes, les oiseaux et les amphibiens.
Par ailleurs, si un bon nombre de ces pratiques agricultures peut être utilisé à plus petite échelle, certains des avantages de l’éco-pâturage ne peuvent être obtenus que lorsqu’il est pratiqué à une plus grande échelle. Nous parlons ici en termes de piégeage du carbone. Or, il n’est pas encore possible de le faire aujourd’hui.
Mise en œuvre de la méthode de production
L’une des meilleures façons de mettre en œuvre cette méthode de production est de sélectionner les bonnes espèces d’animaux de pâturage. Par exemple, les bovins sont des herbivores idéaux pour les climats tempérés, tandis que les moutons sont mieux adaptés aux climats plus frais. Il est également important de prendre en compte les éléments tels que la répartition spatiale des animaux, leur taux de chargement, ainsi que la durée du pâturage.
En outre, vous parviendrez à favoriser la biodiversité en incluant différents types de plantes comme les espèces indigènes dans votre terrain de culture. Prenez aussi en compte la manière dont vous gérez les pâturages.
Avantages attendus :
- l’amélioration de la qualité de l’eau et des sols ;
- la réduction de l’érosion des sols et de la perte de carbone ;
- l’augmentation de la biodiversité ;
Voici quelques-uns des avantages spécifiques de l’éco-pâturage :
Réduction de la dépendance aux engrais et pesticides synthétiques
L’éco-pâturage est particulièrement important dans les régions où les événements climatiques extrêmes augmentent la dégradation du sol. Un phénomène qui peut nuire à la fois à la biodiversité et à la production agricole.
Diminution de la dépendance aux combustibles fossiles
L’éco-pâturage minimise également le recours au labourage, ainsi qu’à l’utilisation de combustibles fossiles. Il se concentre davantage sur l’usage de graminées et de légumineuses pérennes.
Augmentation de la séquestration du carbone
La séquestration du carbone est le processus qui consiste à retirer le dioxyde de carbone de l’atmosphère et à le stocker. Ce processus est essentiel pour lutter contre le changement climatique. Le sol est l’un des plus grands puits de carbone au monde.
Les bienfaits de l’éco-pâturage sur le bétail
Les pratiques d’éco-pâturage peuvent avoir des effets positifs sur le bétail. Par exemple, faire paître les animaux réduit considérablement leur consommation, et par conséquent leurs émissions de méthane. Cela les aide aussi à lutter contre le stress. Cette action contribue à maintenir la santé du bétail et des personnes qui consomment leur viande.
Le rôle de l’éco-pâturage dans l’agriculture durable
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) définit l’agriculture durable comme des pratiques permettant « d’atteindre un équilibre entre l’offre de denrées alimentaires, d’aliments pour animaux, de fibres et d’autres produits agricoles, et la demande de ces produits, tout en préservant l’environnement et en améliorant la qualité de vie des générations actuelles et futures. » Les pratiques de l’éco-pâturage peuvent largement aider à atteindre cet équilibre.
L’impact de l’éco-pâturage dans la sécurité alimentaire
L’éco-pâturage améliore la qualité et limite l’accès à la nourriture dans les pays développés. En effet, cette technique de culture a une incidence sur les prix des aliments, en particulier ceux de la viande et des produits laitiers. Dans l’ensemble, cette pratique entraîne une hausse des prix. Dans ce cas, il y aura un impact négatif sur la sécurité alimentaire des populations à faibles revenus.